Tamas, quelle est l’idée derrière Ledgy et quels problèmes résolvez-vous pour les entreprises ?

La réponse à cette question pourrait être notre mission elle-même. Ledgy veut démocratiser l’actionnariat des startups car nous pensons que l’esprit d’entreprise est le moteur principal de changement positif dans le monde. En promouvant l’actionnariat salarié dans les startups, nous espérons que les employés seront incités à créer leur propre startup à l’avenir, ce qui entraînera un effet de ruissellement positif. Mais pour atteindre cet objectif, nous devons d’abord rendre l’équité plus tangible pour les fondateurs et les employés. Entrez dans la plateforme de gestion des fonds propres de Ledgy.

Des actions pour les employés : La participation des salariés est-elle efficace pour attirer les talents ?

Absolument ! La participation des employés est un excellent aimant à talents. Elle permet non seulement d’attirer les employés les plus performants, mais aussi d’aligner leurs objectifs sur ceux de l’entreprise. Cependant, cela dépend en grande partie de la compréhension qu’ont les employés de la signification de l’actionnariat des start-ups. Il peut y avoir beaucoup de pièges autour des plans d’équité et de participation si la communication n’est pas bien faite. Nous avons conçu un produit qui aide les fondateurs à mieux gérer et communiquer leurs plans de participation des employés.

Quels sont les enseignements et les meilleures pratiques que vous avez tirés de vos quatre années passées à aider les entreprises à gérer leurs plans de participation des employés ?

D’après notre expérience, les deux principaux points que les startups doivent garder à l’esprit lorsqu’elles gèrent leurs plans d’équité sont les suivants.

• Formation et sensibilisation : Nous avons récemment participé à un webinaire avec Codility, une plateforme de recrutement technologique. Le directeur financier a souligné l’importance de la formation et de la sensibilisation de chaque employé à la possession d’actions de Codility ainsi qu’aux implications fiscales liées à l’exercice de ces actions. Ainsi, ils incitent les gens à posséder leurs actions et à donner tout ce qu’ils ont pour l’entreprise.
• Liquidité pour un marché secondaire : La meilleure pratique pour nos clients est de montrer à leurs employés qu’il existe réellement un marché secondaire pour leurs actions. L’entreprise peut vouloir racheter des actions, d’autres investisseurs peuvent vouloir doubler leurs investissements ou les employés peuvent vouloir acheter davantage parce qu’ils croient tellement en l’entreprise. Lorsqu’une entreprise peut fournir une certaine liquidité et un marché secondaire, cela confère une valeur tangible aux actions et donne un regain de confiance aux employés.
  

Quels ont été, selon vous, les plus grands défis de Ledgy et comment les avez-vous relevés ?

Deux défis me viennent à l’esprit : L’un du point de vue des produits et l’autre du point de vue du capital humain :

• Le produit : Il n’est pas toujours facile d’adapter notre produit aux réglementations de plusieurs marchés. Même si l’UE est assez harmonieuse de ce point de vue, les pays ne sont pas tous les mêmes. Certains pays ont tendance à accorder des actions fantômes en raison de leur environnement réglementaire (par exemple l’Allemagne), ce qui n’est pas du tout la pratique au Royaume-Uni, par exemple. Nous devons être conscients de ces petites différences et construire un produit qui sert très bien les clients des marchés différents. Cela demande beaucoup de temps, de recherche et de planification, mais c’est ce qui nous différencie finalement de nos concurrents.
• Le capital humain : L’acquisition de talents est féroce, surtout lorsque vous n’avez pas encore une image de marque exceptionnelle et de renommée internationale. Il est donc extrêmement difficile de rivaliser avec les grandes startups pour attirer les talents. Nous avons déjà une forte reconnaissance lorsqu’il s’agit d’attirer des talents sur le marché DACH mais, comme nous nous déplaçons vers de nouveaux marchés, nous devons trouver de nouveaux moyens de trouver avec succès les meilleurs talents disponibles.
  

L’expansion à l’étranger est un sujet important pour les startups suisses. Où Ledgy s’est-elle d’abord étendue et quels sont vos projets pour l’avenir ?

Nous sommes déjà dans une position où nous couvrons fortement le marché DACH. En général, notre produit est fortement lié à la réglementation, donc lorsque nous pénétrons sur un nouveau marché, nous devons nous assurer qu’il est conforme et qu’il sert bien les clients de cette région spécifique. Environ 40 à 50 % de nos utilisateurs viennent de la région DACH et les autres clients viennent des pays nordiques, du Royaume-Uni et de la France. Récemment, nous avons également accueilli des entreprises d’Australie ou des États-Unis et nous sommes impatients de voir où d’autres adopterons Ledgy. Notre plan est d’améliorer et d’étendre notre présence dans le monde entier.

Quelle est l’importance de la protection des données pour le produit Ledgy ?

La protection des données est notre priorité numéro un chez Ledgy et dans ce domaine, LEXR nous apporte beaucoup d’aide et de conseils. Ce sujet joue un rôle important dans la façon dont nous construisons Ledgy. Nous voulons être des pionniers dans ce domaine pour prouver à nos clients qu’ils peuvent nous faire confiance. Nous comprenons l’importance des données qu’ils nous fournissent et nous nous engageons à faire de notre plateforme la plus sûre du marché.

Comment décririez-vous votre parcours de protection des données et votre collaboration avec nous ?

Au début, l’équipe de Ledgy n’était pas très sensibilisée à la protection des données. Nous existions déjà lorsque le GDPR est entré en vigueur, mais c’était quelque chose qui ne faisait pas partie de notre éducation en tant que telle. Tout d’un coup, nous sommes devenus une entreprise qui devait veiller à ce que la protection des données soit sérieusement prise en compte et à ce que les pièges éventuels soient abordés. C’est là que LEXR est intervenu et nous a aidés en nous proposant des mesures concrètes et réalisables. Ils nous ont indiqué les mesures à prendre et ont associé des priorités et un calendrier réaliste à chaque tâche. L’aide de LEXR a été très utile !

En général, je dirais qu’il est très judicieux pour les startups en phase de démarrage de réserver un service juridique. Cela a vraiment bien fonctionné pour nous avec LEXR. Notre conseiller juridique s’est toujours aligné sur nos objectifs et nous avons toujours eu l’impression qu’il faisait partie de notre équipe et qu’il cherchait à améliorer les choses.

Une dernière question : Quels sont vos conseils pour les startups qui veulent entrer dans le classement du TOP 100 Swiss Startup Award ? (Nous savons que Ledgy s’est classé numéro 11 l’année dernière)

C’est très facile, il suffit de bien vendre ses produits. Blague à part, mais bien exécuter est toujours une bonne chose pour obtenir de meilleurs investisseurs qui vous aideront ensuite à obtenir plus de lumière et de chances d’obtenir un rang dans cette liste. Nous avons la chance d’avoir de grands investisseurs qui nous soutiennent et c’est ce que toutes les startups devraient s’efforcer de faire.